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Étant donné que les conférences Habitat ne se tiennent que tous les vingt ans, j’étais très heureuse que le début de mon stage à la World Habitat coïncidait avec cet événement hors du commun. En tant que jeune, cette conférence Habitat III me semblait être une opportunité unique pour apprendre de différentes personnes venant des quatre coins du monde en vue d’améliorer nos villes et de créer de meilleurs futurs urbains grâce à la mise en œuvre du Nouvel Agenda Urbain.

Alors que profitions du soleil équatorien et que nous commencions à visiter à Quito sur le chemin de la conférence, nous avons constaté la présence de nombreux jeunes dans la ville. Juste en dehors de la conférence, il y avait un marché où les locaux et leurs enfants tentaient de vendre leurs produits artisanaux ainsi que des jeux pour enfants. À l’intérieur du bâtiment, on retrouvait de nombreuses jeunes familles ainsi que des étudiants de l’école secondaire et des universitaires. À notre stand, j’étais heureuse de voir de nombreux jeunes nous expliquer ce que le logement signifiait pour eux. L’idée du logement était importante pour tous, quels que soient leur âge et leur origine. Nombre d’étudiants qui se sont arrêtés voulaient également en savoir plus sur notre travail et sur les Prix mondiaux de l’Habitat, souvent plus d’ailleurs que les autres délégués qui passaient devant nous sans nous regarder.

Loin de la salle d’exposition, lors des principaux événements et des discussions officielles d’Habitat III, les jeunes semblaient davantage absents, même si pour moi il est évident que les jeunes et les enfants d’aujourd’hui doivent jouer un rôle clé pour garantir de meilleurs futurs urbains. Dans un monde où près de 2 milliards de personnes ont moins de 15 ans, il est inacceptable de snober ce groupe dans la plupart des discussions d’Habitat III.

dsc_0429Heureusement, ma déception était quelque peu atténuée par ma participation à un événement parallèle pour découvrir le projet ‘¿Qué Ciudad de Mexico queremos para Mañana?’ ou « Quelle ville de Mexico souhaitons-nous pour demain ? ». Ce projet, dirigé conjointement par le gouvernement municipal de Mexico et l’Agence Française de développement, est unique dans la mesure où il travaille avec des enfants de 6 à 12 ans afin de découvrir ce qu’ils attendent de leur ville. Cet événement parallèle était spécial car il s’agissait du seul panel englobant des enfants, contrairement aux autres événements qui n’englobaient que des professionnels et des représentants gouvernementaux. Il impliquait un panel de six jeunes filles qui discutaient de l’évolution souhaitée de leur ville ainsi que des défis actuels et des espoirs pour l’avenir. Il était encourageant de voir l’inclusion de leurs opinions dans la conférence et de ne pas toujours voir les adultes parler à leur place. Toutefois, il était frustrant de constater qu’il s’agissait du seul panel de la conférence composé de jeunes.

img_2215Davantage en lien avec la World Habitat, j’ai eu le plaisir d’entendre certains des jeunes qui ont été impliqués dans le projet du lauréat portoricain des Prix mondiaux de l’Habitat, le Canal Martín Peña. Freddie Rivera, un des intervenants de notre événement parallèle, « Les logements axés sur les résidents : comment les communautés prennent le contrôle », vit actuellement dans une des communautés qui composent la communauté du Canal Martín Peña et fait partie de l’organisation ‘Young Leaders in Action’. Cette organisation a été impliquée dans la création de la fiducie foncière communautaire, la première dans un quartier informel. Il a diffusé le message selon lequel il était très important pour les communautés de s’organiser et de se rassembler pour provoquer de vrais changements. Peut-être que les organisateurs de la conférence Habitat III auraient dû davantage se pencher sur la signification de l’idée des communautés, car pour moi cette conférence n’incluait aucunement tous les membres de la communauté.

Lors de la prochaine conférence Habitat, je serai nettement plus âgée et je serai probablement moins concernée par les besoins des jeunes. Toutefois, j’espère que l’idée que nous devons impliquer les enfants et les jeunes dans les discussions et dans les processus décisionnels au niveau international ne sera plus ignorée et sera intégrée dans la partie officielle de l’événement.


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