Description du projet

Les vérandas à énergie solaire passive sont des structures en bois construites contre le mur exposé sud d’une maison. Le projet les pose dans la région des hauts plateaux en Afghanistan où les températures hivernales sont froides et l’accès aux combustibles est coûteux et difficile. Ces vérandas agissent comme une serre qui utilise la chaleur du soleil pour réchauffer l’air. L’air chaud circule dans le reste de la maison, permettant d’atteindre une température intérieure d’environ 20°C. Les vérandas sont peu coûteuses et faciles à installer, construites à partir de bois ou d’acier et de feuilles de polyéthylène. La véranda crée une pièce supplémentaire, agrandissant ainsi l’espace de vie de la maison.

Depuis mars 2014, plus de 1.500 vérandas ont été construites dans les hauts plateaux centraux (dans les arrondissements de Bamyan et Maidan-Wardak). Plus de 100 artisans locaux formés ont été impliqués dans leur construction, offrant aux habitants et à leurs familles un moyen de subsistance.

Le projet devrait être terminé en septembre 2017, date à laquelle le GERES espère avoir formé un total de 170 travailleurs locaux qui auront construit 700 vérandas (en plus de celles construites par des personnes ou communautés sans la contribution du GERES).

Reconnu par la société mondiale de consultance Hystra comme un des 15 pionniers mondiaux dans le marketing pour les populations vulnérables, le GERES utilise une approche innovante pour la diffusion à grande échelle de solutions énergétiques durables.

Objectifs  

Le projet vise à aider les ménages vulnérables et pauvres à combattre la pauvreté énergétique via une approche basée sur le marché. Ce projet de construction de vérandas a été développé en collaboration avec les ménages, en les incluant dans le processus de conception et d’adaptation, et en formant ensuite des artisans locaux. Ils reçoivent les outils techniques et commerciaux pour lancer un commerce de vérandas. Le GERES a introduit les vérandas dans le marché mais les ménages sont chargés de placer les commandes et de payer entre 80 et 100% du coût total.

Ce projet offre des moyens plus durables de chauffage que les techniques traditionnelles consistant à couper des arbres, qui ont un impact négatif sur l’environnement, qui dégradent la fertilité des sols et qui engendrent de l’érosion.

Il y a deux groupes qui bénéficient directement de ce projet :

  • Les locaux qui peuvent opérer au sein du marché et qui génèrent des sources supplémentaires de revenus.
  • Les ménages qui achètent des vérandas à énergie solaire passive (avec ou sans subvention du GERES) et profitent d’une maison plus chaude et d’une pièce supplémentaire et chauffée, ainsi que d’économies en matière de chauffage.

L’objectif est que l’offre réponde à la demande à la fin du projet, fournissant aux ménages davantage de confort et de chaleur, tout en permettant aux artisans de bénéficier d’une source supplémentaire de revenus. Étant donné que le premier objectif du GERES est de fournir des solutions énergétiques durables au plus de personnes possible, la diffusion à grande échelle se trouve au cœur de sa stratégie. D’ici la fin du programme, le GERES vise à équiper 3.000 ménages de solutions permettant d’économiser de l’énergie.

Contexte   

Les hauts plateaux centraux de l’Afghanistan sont une région montagneuse au nord de Kaboul qui fait partie de la chaîne montagneuse d’Hindou Kouch. La région est principalement rurale. Certaines parties sont reculées et très peu peuplées. Le climat est sec et les températures saisonnières varient fortement. Dans les zones de montagnes, les températures estivales moyennes ne dépassent pas les 15°C et les températures hivernales moyennes sont en-dessous de 0°C.

L’Afghanistan est un pays pauvre classé 175e à l’Indice sur le développement humain des Nations Unies. Son histoire récente a été affectée par des décennies de conflit qui ont détruit la plupart de l’infrastructure du pays et qui ont mis à mal son économie. Les hauts plateaux centraux sont une région relativement sûre. Elle est traditionnellement habitée par le groupe ethnique d’Hazara, mais elle est confrontée à une hausse importante de réfugiés d’autres groupes ethniques qui viennent d’autres régions du pays pour échapper à la guerre. Le groupe d’Hazara est traditionnellement discriminé et de nombreux membres ont été attaqués et kidnappés sur les principales routes de la region. La population des hauts plateaux centraux se repose principalement sur l’agriculture et le bétail comme source de revenus. Les moyens de subsistance dépendent principalement de la disponibilité et de la gestion des ressources naturelles : la terre pour les alpages et l’agriculture ; l’eau pour l’irrigation ; la biomasse (bois) pour la cuisine, le chauffage et la construction. La région a souffert d’une sécheresse prolongée. Cela combiné avec une hausse rapide de la population depuis 2001 a considérablement augmenté la pression sur des ressources naturelles déjà limitées.

Les technologies des maisons solaires passives du GERES ont été diffusées dans les régions reculées de l’Afghanistan, du Tadjikistan et de l’Inde depuis 2009. En Afghanistan, le GERES a identifié que la grande majorité de la population vit dans des maisons non isolées, avec une pollution importante de l’air intérieur et des dépenses énergétiques élevées pour le chauffage. Il a également constaté que 76% de ces maisons pouvaient être transformées en maisons solaires passives, moins coûteuses à chauffer, plus écologiques et utilisant des matériaux locaux. Après une initiative pilote dans la région de Bamyan en 2010, et un projet à plus grande échelle à Kaboul, le projet promeut actuellement les vérandas à plus grande échelle dans les hauts plateaux centraux. Le GERES met en œuvre ses activités dans le cadre du « programme de développement rural des hauts plateaux centraux », un consortium de trois ONG françaises (MADERA, Solidarités International et le GERES comme partenaire principal), qui se concentre sur l’amélioration des conditions de vie de la population rurale en termes d’agriculture, d’environnement et de gestion des ressources naturelles. Solidarités International se concentre sur le développement de l’agriculture et les activités liées à l’eau et le système sanitaire, et MADERA se concentre sur le bétail et la gestion des ressources naturelles.

Principales caractéristiques

Les principales caractéristiques de l’approche peuvent être résumées comme suit :

  • Le GERES travaille pour trouver le meilleur compromis entre l’efficacité, l’acceptabilité, l’accessibilité financière et la propriété locale de sorte que ses technologies aient un taux élevé de pénétration dans le marché et un impact sur le plus grand nombre de bénéficiaires. Le fait de trouver le meilleur équilibre entre ces quatre éléments est la clé du succès, et nécessite une analyse rigoureuse, des recherches et le développement.
  • Ils ont maximisé la valeur ajoutée locale en développant ou en renforçant les chaînes de valeur garantissant la propriété locale et la durabilité de leurs solutions en renforçant les capacités des locaux (principalement des artisans) afin de leur permettre de travailler de façon indépendante.
  • Le GERES contribue également en générant de la demande par le biais de campagnes de sensibilisation et en améliorant les cadres politiques.

Les artisans sont approchés sur base de recommandations des chefs des communautés. Le GERES développe alors des sites de démonstration avec ces artisans dans des lieux stratégiques de leurs communautés pour sensibiliser le public et partager des informations sur les avantages avec les communautés locales. Les vérandas à énergie solaire passive sont développées en collaboration avec les ménages et les artisans. L’équipe de recherche et de développement du GERES travaille avec des ménages locaux pour définir leurs besoins et problèmes énergétiques et pour développer des solutions appropriées.

Des projets pilotes sont intégrés dans les maisons et des groupes de réflexion impliquant les résidents permettent de garantir que les contributions des locaux soient intégrées dans le processus d’adaptation. Des ateliers de renforcement des capacités sont planifiés avec les communautés locales afin d’expliquer l’utilisation et l’entretien des vérandas pour une efficacité optimale. Des ateliers techniques ont été mis en place avec des acteurs locaux afin de clarifier et expliquer les principaux objectifs du programme. Les artisans ont également été consultés lors de cette étape afin de s’assurer que les technologies répondent à leurs compétences et que les matériaux utilisés soient disponibles localement.

Quel est son impact ?

En étroite collaboration avec des chercheurs et des agences de l’ONU, les technologies et approches développées par le GERES sont intégrées dans les techniques traditionnelles de construction de logements de la région des hauts plateaux centraux de l’Afghanistan et le GERES travaille actuellement en collaboration avec ONU-HABITAT pour améliorer les normes nationales afghanes des logements.

Le projet promeut et protège les droits des citoyens en tenant compte des facteurs culturels durant le processus de développement et en faisant de son mieux pour que les solutions soient accessibles financièrement pour la communauté cible.

Comment est-il financé ?

Le projet a été initialement financé par l’Agence Française de Développement (AFD) du gouvernement français pour travailler à Kaboul avec le soutien de la Commission européenne et de fondations privées. Cette agence a entièrement financé le Programme de développent rural des hauts plateaux centraux (10 millions d’euros ; 11.1 millions de dollars) pour trois organisations partenaires couvrant l’assainissement et la promotion de l’hygiène de l’eau, l’agriculture, les solutions économes en énergie (SEE) dans le logement et la capitalisation. De ces ONG, le GERES est chargé des SEE et de la capitalisation.

Le développement de solutions économes en énergie par le GERES, incluant la diffusion des vérandas à énergie solaire passive et d’autres solutions économes en énergie, coûte 4.5 millions d’euros (5 millions de dollars). Les coûts de fonctionnement annuels (14,5% de cette somme) ont été couverts grâce au soutien de fondations privées (Fondation Abbé Pierre et Fondation Lord Michelham of Hellingly). Le coût total de la mise en œuvre du projet des vérandas à énergie solaire passive s’élève à 1 million d’euros (1.1 millions de dollars). Cela inclut la recherche et le développement, les coûts matériaux directs ainsi qu’une partie des ressources RH et logistiques nécessaires pour cette activité, les formations et le renforcement des capacités avec les artisans, les boîtes à outils et les plans, les sites de démonstration, la sensibilisation et le marketing.

L’Agence Française de Développement (AFD) du gouvernement finance entièrement la diffusion des vérandas à énergie solaire passive dans la région des hauts plateaux centraux dans le cadre d’un programme plus large de solutions écologiques dans le domaine du logement. L’objectif pour la fin du projet est d’intégrer entièrement les vérandas à énergie solaire dans le marché local, garantissant la durabilité financière pour les artisans locaux. Alors que le financement existant du projet se termine en septembre 2017, un financement supplémentaire est actuellement recherché pour étendre le projet dans des nouveaux quartiers des hauts plateaux centraux.

Actuellement, les artisans sont formés dans la construction de trois types différents de véranda. Ces vérandas vont d’environ 130 dollars américains à 350 dollars américains . Les variations de prix s’expliquent principalement par la sélection et la disponibilité des matériaux – des vérandas plus coûteuses en bois avec un toit en plastique aux vérandas bons marché en tuyaux circulaires. Ces variations rendent les vérandas à énergie solaire passive accessibles financièrement pour la majorité de la population cible.

Aspects innovants

Le programme a utilisé une technologie éprouvée et l’a adaptée pour répondre aux défis rencontrés dans un environnement extrême à cause de la rareté des matériaux et de l’isolement géographique de la communauté. Une approche innovante pour améliorer l’accessibilité financière a été stratégiquement conçue pour ce projet. Le GERES a introduit les vérandas dans le marché sur base des besoins définis pour ces solutions dans la communauté.

Un modèle innovant de subvention a été utilisé afin de garder les vérandas à des prix accessibles sans fausser le marché local. La somme de la subvention est calculée sur base du prix moyen des matériaux dans le marché local et du temps prévu pour la construction. Lorsqu’un produit est introduit pour la première fois dans une région, une « subvention élevée » (environ 12% du coût total des matériaux et de la main-d’œuvre) est accordée aux artisans. La « subvention élevée » est maintenue pendant six semaines avant de passer à une « faible subvention » (environ 6% du coût total des matériaux et de la main-d’œuvre). Cette faible subvention est accordée pendant trois mois, ou jusqu’à la fin du projet selon le nombre de commandes dans les différents arrondissements. La subvention élevée coïncide avec une campagne promotionnelle printanière ou hivernale qui inclut des séances de sensibilisation et des événements promotionnels dans les communautés pour accélérer l’acceptation des technologies et augmenter le nombre de commandes pour les artisans.

Une campagne de subvention échelonnée, avec des subventions élevées disponibles pendant deux périodes promotionnelles (printemps et hiver), implique que le GERES contribue à hauteur d’entre 6% et 12% des coûts totaux. Cette stratégie permet une entrée plus aisée dans le marché pour les artisans qui construisent ces vérandas, et la livraison échelonnée vise à supprimer les subventions pour soutenir la continuité et la durabilité financière du projet. Les subventions sont octroyées directement aux artisans car ils sont les bénéficiaires cibles du projet. Ces artisans doivent alors transmettre ces économies de coût aux familles.

La distribution est décrite comme étant échelonnée car quand les technologies sont introduites dans la communauté, les subventions élevées engendrent une meilleure accessibilité financière et contribuent à la diffusion. Lorsque les subventions diminuent, on anticipe que : a) les artisans auront acquis davantage de compétences commerciales et marketing (fournies par le GERES) et b) les technologies seront bien connues dans la région cible. Cette stratégie trouve un équilibre car à la fin des subventions, les artisans possèdent les compétences nécessaires pour être autonomes financièrement et professionnellement.

Le programme a adapté son modèle lors de sa mise en œuvre. Les vérandas à énergie solaire passive développées dans les premiers projets du GERES et lors des premières phases de ce projet utilisaient du bois russe importé comme principal outil de construction. Étant donné le manque de matériaux locaux disponibles, ce bois avait été accepté localement et avait amélioré la durabilité et la longévité des matériaux locaux. Depuis lors toutefois, l’équipe du GERES a développé des variations des vérandas en bois en utilisant de l’acier local et meilleur marché. Si les techniques de construction diffèrent légèrement, ces nouvelles techniques sont plus accessibles financièrement pour les ménages les plus vulnérables.

Quel est son impact sur l’environnement ?

La véranda réduit la charge énergétique sur l’environnement en réduisant considérablement la quantité d’arbustes et de bois que les ménages collectent pour répondre à leurs besoins quotidiens de ménage. Les vérandas à énergie solaire passive sont principalement composées de la structure et du toit en polyéthylène. La structure est faite à partir de bois russe importé, de bois local, de profilé en acier ou de tubes en acier (selon la disponibilité du matériel et des contraintes financières du ménage). Le bois local a la plus faible énergie grise de ces matériaux, mais sa mauvaise qualité et sa faible densité le rendent moins durables sur le long court. La sélection des matériaux dans cette région est basée sur la disponibilité, et la sélection de matériaux durables pour ce projet est un défi constant dans la région des hauts plateaux centraux.

Les vérandas augmentent la température des maisons de 10 à 15°C et réduisent la quantité de ressources naturelles utilisées pour le chauffage de 5 à 30% par an. Dans les hauts plateaux centraux, ces carburants sont composés de fumier et de bois local. Les vérandas à énergie solaire passive, en combinaison avec d’autres solutions économes en énergie diffusées par les artisans dans le cadre du programme, contribuent à la sensibilisation globale dans la région sur la gestion des ressources naturelles, la gérance de l’environnement et les meilleures pratiques durables dans le domaine de l’environnement. Par exemple, des objectifs spécifiques ont été formulés pour le reste de ce projet afin de former les ménages à réutiliser les matériaux en plastique (à la fin de chaque hiver) et de créer des points de collecte pour le recyclage.

Quel est l’impact social du projet?

Le projet des vérandas à énergie solaire passive contribue à faciliter la coopération et la cohésion en travaillant en étroite collaboration avec les communautés et en développant des activités de sensibilisation du public. Le GERES garantit l’acceptation des communautés en engageant les dirigeants des communautés dans le choix des artisans et la sélection des vérandas et d’autres solutions économes en énergie. Les vérandas à énergie solaire passive réduisent les inégalités sociales en permettant des réductions en matière de consommation de combustibles (permettant des économies financières) et en augmentant les températures intérieures et améliorant les conditions de vie en hiver. En outre, la fourniture d’un espace supplémentaire chaud en hiver où les personnes peuvent vaquer à leurs occupations quotidiennes, comme la vaisselle, les jeux avec les enfants et la réception d’invités, a des avantages pour l’ensemble du ménage, en particulier pour les femmes, qui se chargent généralement de ces activités.

Le projet des vérandas à énergie solaire passive permet aux artisans de jouer un rôle plus actif dans la société en fournissant des services qui bénéficient à leur communauté. Les formations en marketing leur permettent de trouver davantage de travail, ce qui augmente la productivité de leurs entreprises. Les artisans engagés dans les vérandas à énergie solaire passive bénéficient de formations sur des aspects techniques et commerciaux, ce qui renforce leurs compétences en matière de construction et engendre de nouvelles opportunités de revenus pour leurs entreprises. Étant donné les conditions hivernales assez rudes dans la région des hauts plateaux centraux de l’Afghanistan, le simple fait que les vérandas à énergie solaire passive augmentent les températures intérieures d’environ 10°C implique une amélioration de la qualité de vie et de la santé globale de la communauté.

Viabilité financière

Le programme a été développé de sorte qu’à la fin du financement et à la fin du projet, les vérandas seront déjà intégrées dans le marché et les artisans formés seront en mesure de développer leurs entreprises sans l’aide constante du GERES. La réplication coûteuse des vérandas à énergie solaire passive dans la région du projet démontre déjà que ces technologies sont acceptées dans le marché local et fournissent des sources de revenus aux artisans en dehors du projet du GERES. Le financement actuel est garanti jusqu’à la fin du projet à la fin 2017. Le GERES négocie actuellement un financement pour une deuxième phase du projet dans différents arrondissements des provinces cibles. Si ces revenus ne sont pas garantis, cela ne changera pas l’impact global et la durabilité du projet actuel.

Le projet est spécifiquement conçu pour garantir que les artisans formés ont une source de revenus à plus long terme et pour fournir des économies de coûts aux ménages impliqués. Les aspects commerciaux et marketing du projet se sont concentrés sur les liens entre les artisans et les fournisseurs locaux de matériel afin de garantir que la chaîne de valeur actuelle reste intacte à la fin du projet. Si ce projet ne réduit pas directement le coût de construction des maisons, les bénéfices en termes de coûts atteints grâce à la réduction énergétique implique une réduction des coûts de fonctionnement pour les ménages concernés.

Obstacles

Le succès des vérandas à énergie solaire passive au sein de la communauté se manifeste par la propagation rapide de cette technologie au sein de la communauté. Si cela est un développement positif et démontre l’acceptation du concept par la communauté, la qualité globale ne répond pas à la norme prévue par le GERES, n’engendrant ainsi pas les mêmes bénéfices. Les normes de qualité sont développées avec les acteurs locaux et ONU-Habitat afin de créer un cadre de normes minimales et garantir la sécurité des vérandas à énergie solaire passive.

Leçons retenues

La principale leçon retenue par le GERES dans les hauts plateaux centraux est celle de l’accessibilité et de la disponibilité des matériaux. La région est difficile d’accès et de nombreuses communautés vivent dans des zones reculées, difficiles à atteindre. Cette situation engendre des défis pour l’équipe du projet et les artisans qui cherchent à diffuser les vérandas à énergie solaire passive dans ces régions. Ces problèmes géographiques s’ajoutent à la disponibilité des matériaux à un prix abordable. Le GERES travaille dur pour développer des variations des vérandas à énergie solaire passive originales afin de permettre un accès plus aisé à des matériaux plus appropriés et abordables.

Évaluation

Trois grands indicateurs sont utilisés pour évaluer le succès général du projet :

  • La diversification des solutions économes en énergie est évaluée en utilisant différents ensembles de données comme des tests structurels, la résistance des structures (contre le vent et la neige), les comparaisons des plastiques résistants aux intempéries basées sur le prix des matériaux, et ceux-ci sont validés dans le travail du service « recherche et développement ».
  • La solidité de la chaîne de valeur est démontrée par le nombre d’artisans formés et de séances de formation, les outils de marketing distribués et la demande perçue de la communauté pour les solutions économes en énergie. Ces indicateurs permettent au programme d’évaluer les différentes étapes de la chaîne de valeur.
  • L’impact global du projet est évalué en utilisant les données relatives à la diffusion des solutions économes en énergie, la portée des campagnes promotionnelles et la cartographie globale de la zone de diffusion.

Les activités de suivi et d’évaluation internes suivent et analysent la mise en œuvre du projet de façon constante par rapport aux objectifs globaux. Des consultants externes ont également été engagés pour réaliser un examen final et un examen à mi-parcours des activités du projet. Les conclusions générales présentées dans le cadre de l’examen à mi-parcours suggéraient le fait que la propagation des vérandas était prise en charge par la communauté même, sans l’implication du GERES, ce qui démontrait l’efficacité des activités du projet.

Reconnaissance

Cette soumission est la première candidature du GERES pour un prix pour son travail. Toutefois, il convient de noter que deux autres projets de technologie solaire passive du GERES à Ladakh, en Inde, ont été récompensés : à Ashden en 2009 (serres solaires passives) et finaliste des Prix mondiaux de l’Habitat en 2011 (maisons solaires passives).

Transfert

Le GERES publie régulièrement son travail et assiste à des conférences au niveau international. En Afghanistan, des publications et études sont distribuées via le Centre Afghanistan à l’Université de Kaboul en langue dari, et sont donc accessibles à un public plus large. Des professionnels, des bailleurs et des universitaires visitent régulièrement les sites du projet et il y a des visites de terrain régulières de représentants du gouvernement provincial et national.

Les vérandas originales ont été développées à Kaboul et sont pilotées dans d’autres arrondissements. Ces vérandas ont depuis été transférées par le GERES avec le projet actuel dans les hauts plateaux centraux ruraux de l’Afghanistan. S’il y a le marché et le besoin au sein de la communauté, il y a peu de raisons pour lesquelles les technologies actuelles des vérandas à énergie solaire passive ne pourraient pas être transférées ailleurs. La technologie des vérandas pourrait être transférée à d’autres endroits confrontés à des problèmes similaires de chauffage en hiver si le modèle est adapté aux ressources disponibles dans ces régions. En outre, l’approche basée sur le marché pourrait être transférée dans d’autres endroits. De même, l’approche avec laquelle le GERES recherche, développe, pilote et valide la technologie des vérandas à énergie solaire pourrait être transférée à d’autres solutions similaires économes en énergie et à d’autres initiatives durables de logement et de construction.

Le GERES souhaite étendre le projet existant des vérandas à énergie solaire passive s’il y a un besoin et un intérêt de la communauté cible et s’il y a un accès abordable et aisé aux matériaux nécessaires. Les projets futurs (actuellement en cours de développement) cherchent à se baser sur les succès actuels de cette approche basée sur le marché par rapport à l’efficacité énergétique et couvrent d’autres arrondissements dans les provinces où ils travaillent actuellement. Un projet futur à Kaboul utilise une méthodologie similaire en combinaison avec la microfinance pour développer l’étendue potentielle des vérandas à énergie solaire passive dans la capitale de l’Afghanistan.

Le concept actuel des vérandas à énergie solaire passive est une évolution des précédentes initiatives de logements solaires passifs qui ont été mises en œuvre en Asie centrale et en Asie du Sud, incluant la diffusion de plus de 3.000 vérandas à énergie solaire passive construites par 74 artisans à Kaboul entre 2009 et 2012. Le projet actuel des vérandas se reposes sur ces succès et a modifié les matériaux et les techniques de construction afin de rendre les vérandas à énergie solaire passive plus accessibles et abordables pour la communauté cible.

Au niveau local – via le travail du consortium, les partenaires intègrent les technologies du GERES dans leurs programmes.

Au niveau national – En Afghanistan, le Ministère de la Santé publique a introduit des propositions législatives pour l’inclusion des normes en matière de l’efficacité énergétique du GERES dans la construction de tous les bâtiments publics.