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Birmingham Student Coop: Credit- Gary Cleese Media Services

Un de nos principaux programmes actuels à la World Habitat est le programme des logements dirigés par les communautés, un concept qui m’était complètement étranger, et c’est bien dommage, en tant que nouvelle stagiaire de la World Habitat. En tant que fraîche diplômée en géographie et complètement passionnée de géographie, la partie communautaire me paraissait somme toute évidente, des personnes qui se rassemblent avec des valeurs communes dans un lieu spécifique. Il m’était toutefois plus difficile de comprendre comment le fait de se rassembler pouvait permettre d’accéder à des logements abordables et permanents. Ce doute était renforcé par le fait qu’en tant que jeune, je suis toujours confrontée aux médias négatifs qui me disent que je n’aurai jamais mon propre logement ou que je ne pourrai jamais accéder à un loyer abordable, etc.

Pour moi, il est honteux de constater que les jeunes sont toujours considérés comme des victimes impuissantes de la crise actuelle du logement, à la merci d’un système de logement qui implique que nous devons toujours nous battre pour accéder à des logements abordables de qualité.

Toutefois, un mois après le début de mon stage, je deviens progressivement une fervente défenseur des logements dirigés par les communautés, depuis que j’ai découvert des exemples intéressants de projets de logements dirigés par les communautés qui se concentrent sur les jeunes. Certains offrent aux jeunes l’opportunité de construire leurs propres logements, alors que d’autres construisent des logements répondant spécifiquement aux besoins des jeunes. Alors que je viens tout juste de quitter l’école, ce blog se concentre sur la façon dont les étudiants peuvent s’impliquer dans les logements dirigés par les communautés. J’écrirai par la suite d’autres articles sur les jeunes.

Alors que la nouvelle année universitaire vient de débuter, le problème de la hausse des loyers des étudiants trotte dans la tête de nombreux étudiants. Venant de l’Université de Londres où les loyers moyens pour les étudiants sont de 148 £ par semaine, il s’agit d’un problème qui a particulièrement le don de m’énerver. Il a été suggéré que les loyers moyens des étudiants représentent 95% des prêts étudiants et ont augmenté de 20% en deux ans au Royaume-Uni. À la suite de la hausse des loyers à l’Université de Londres début 2016, il y a des discussions sur l’organisation de manifestations nationales d’étudiants soutenues par l’Union nationale des Étudiants au cours des prochains mois pour continuer la lutte contre ce problème.

Toutefois, le développement de coopératives de logements pour étudiants au Royaume-Uni offre une solution à ce problème. Développées en utilisant le modèle des coopératives d’habitations, les coopératives de logements pour étudiants consistent en des logements collectifs achetés ou loués collectivement, ce qui permet d’appliquer des loyers moins élevés. En plus d’offrir un mode de vie moins coûteux, ces coopératives permettent aux étudiants d’apprendre de nouvelles compétences via la gestion de leurs propres logements, en parallèle de leurs études. Voilà pourquoi j’aurais adoré avoir l’opportunité de m’impliquer dans ce type de coopérative lorsque j’étais à l’université. Au niveau national, il est encourageant d’entendre qu’il y a actuellement des discussions sur la faisabilité de la création d’un Organe national de coopératives pour étudiants en vue d’étendre ce concept.

Coopératives pour étudiants à Sheffield et Birmingham

birmingham-student-cooperative-gardenTant à Sheffield qu’à Birmingham, des coopératives de logements pour étudiants ont récemment été développées. Le modèle qu’elles suivent est similaire à celui des résidences d’étudiants mais elles offrent une sécurité supplémentaire grâce à l’achat des maisons par les coopératives. Ces deux coopératives se présentent sous la forme d’une maison individuelle achetée par la Coopérative Phone and Mobile, une entreprise sociale et coopérative qui, en plus de fournir des services de téléphonie, vise à soutenir d’autres coopératives et entreprises sociales au Royaume-Uni via des investissements. Après avoir acheté les logements, elle les loue à des groupes d’étudiants qui s’occupent ensuite de la gestion de la coopérative.

Après mes propres expériences du marché du logement actuel où les propriétaires semblent acheter et revendre des logements sans se soucier de leurs locataires, le modèle des coopératives semble offrir aux étudiants davantage de stabilité.

Coopérative pour étudiants à Edimbourg  

cat-edinburgh-student-housing-cooperativeLa Coopérative pour étudiants d’Edimbourg, qui a débuté en 2014, opère de façon légèrement différente des modèles de Sheffield et Birmingham à cause de sa taille, plus grande (106 membres), qui implique qu’elle ressemble davantage aux résidences d’étudiants, permettant aux étudiants de reproduire le mode de vie de ces résidences au-delà de leur première année.

Cette coopérative a été créée par un groupe d’étudiants d’Edimbourg qui ont décidé qu’il était temps de prendre en charge leurs besoins de logement. Grâce au soutien de l’Université d’Edimbourg, ce groupe d’étudiants est parvenu à convaincre l’association Castle Rock Edinvar, une des plus grandes associations de logement d’Edimbourg, de leur prêter un bâtiment inoccupé, une ancienne résidence d’étudiants de l’Université Napier. La location du bâtiment qui inclut 24 appartements et 106 chambres a été négociée de façon à autoriser les paiements après la collecte des loyers des étudiants, rendant ce programme plus gérable pour les étudiants. Prenant un acompte de 100 £ de chaque membre, la coopérative disposait des fonds nécessaires pour rénover le bâtiment. Le fait que la coopérative offrait les logements pour étudiants les moins chers d’Edimbourg a impliqué que les 106 chambres ont rapidement trouvé preneurs !

Aujourd’hui, la coopérative tient toujours des réunions régulières lors desquelles les membres contribuent à sa gestion, et organisent des activités comme des repas collectifs et des concerts, offrant une véritable ambiance communautaire.

Nous espérons que les succès des coopératives pour étudiants d’Edimbourg, Sheffield et Birmingham permettront à davantage d’étudiants de découvrir le potentiel de l’approche pour accéder à de meilleurs logements et à un mode de vie plus communautaire. Il va de soi que le soutien de la Coopérative Phone and Mobile et les négociations entre l’association Castle Rock Edinvar et les étudiants ont été indispensables pour aider ces étudiants à créer leurs propres solutions de logement. Toutefois, il faudrait prendre d’autres mesures pour permettre aux étudiants de financer et de gérer leurs solutions de logement. Avec des milliers d’étudiants confrontés à des loyers inabordables au Royaume-Uni, il y a de la place pour développer davantage les coopératives pour étudiants.

En savoir plus

Si vous souhaitez en savoir plus et vous impliquer, il est utile de commencer par la fédération Students for Cooperation. Si vous connaissez d’autres façons d’en savoir plus sur les coopératives pour étudiants, n’hésitez pas à m’en informer !

Après avoir découvert le monde des coopératives de logements pour étudiants, je souhaite à présent promouvoir les solutions de logement innovantes pour les jeunes en vue de permettre aux jeunes de ne plus être victimes de la crise britannique du logement. Si vous connaissez quelqu’un qui est impliqué dans le développement de solutions innovantes de logement pour les jeunes au Royaume-Uni ou dans d’autres pays du monde, veuillez m’en informer. J’écrirai également d’autres articles sur les jeunes, donc si vous êtes intéressé par ce domaine ou si vous travaillez dans le logement des jeunes, n’hésitez pas à me le faire savoir !

Vous pouvez me contacter à l’adresse kathryn.sutter [at] www.world-habitat.org.

Image (Membres de la coopérative pour étudiants de Birmingham) : Gary Creese Media Services


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