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Mon point de départ est le suivant. Le sans-abrisme de rue est une catastrophe. C’est mauvais pour les personnes qui dorment dans la rue, pour leur santé, pour leur bien-être mental, pour leur dignité et pour leur respect. Ces personnes se retrouvent dans une situation qui peut les pousser à tomber dans un engrenage et mener à leur mort prématurée. L’âge de décès moyen des sans-abris au Royaume-Uni est de 47 ans. J’ai vu de près les dégâts que le sans-abrisme cause aux personnes, à leurs familles, à leurs amis et aux communautés, et il n’est pas concevable de faire semblant de rien et de rester les bras croisés.

Les communautés locales souffrent de ce problème car les sans-abris doivent survivre sur les trottoirs de la localité dans des conditions de fortune qui peuvent engendrer des problèmes pour d’autres habitants ou travailleurs du quartier.

Le sans-abrisme de rue est un signe très visible de pauvreté et les communautés locales dans lesquelles ce phénomène est très présent peuvent laisser le sentiment d’oublier ou de marginaliser ces personnes, et les communautés peinent alors à savoir quoi faire pour les aider, tant sur le plan individuel que sur le plan collectif.

Une personne qui dort dans la rue dans votre quartier devrait vous pousser à vous demander ce que vous pourriez ou devriez faire. Est-ce que je devrais lui acheter quelque chose à manger ? Lui donner de l’argent, un sac à couchage ? Lui proposer de dormir à la maison, lui payer une nuit dans un hôtel de jeunesse, en parler à quelqu’un ou appeler une ambulance si elle n’a pas l’air bien ? Appeler la municipalité, ou essayer de la faire entrer en contact avec une service local d’aide aux sans-abris ?

Mes réponses à ces questions engendrent parfois de la reconnaissance et parfois de la frustration. Mais souvent, les personnes pensent qu’il est possible d’en faire plus pour aider les sans-abris. Voilà pourquoi je vous invite à rejoindre le projet Westminster Homeless Action Together.

La réalité est que le nombre de personnes dormant dans la rue est en hausse malgré les efforts incroyables des associations travaillant avec les sans-abris qui font de leur mieux pour aider ces personnes depuis de nombreuses années. St Mungo’s, The Connection at St Martin’s, The Passage, West London Mission et l’Abbey Community Centre sont juste une partie des associations à Westminster qui viennent en aide aux sans-abris. Nous avons aidé de nombreuses personnes mais nous devons en faire plus et il est temps de revoir notre façon de venir en aide à ces personnes dans la détresse.

Le panorama du sans-abrisme de rue évolue constamment. Alors que les services d’aide aux sans-abris et les services de logements sociaux sont victimes de coupures budgétaires, certaines personnes finissent dans la rue alors qu’elles auraient pu trouver un logement quelques années plus tôt.

Aux ruptures, troubles psychiques, problèmes de santé et autres causes « traditionnelles » du sans-abrisme s’ajoutent à présent les histoires des nouvelles personnes dans la précarité que sont les réfugiés et les migrants qui sont arrivés dans les grandes villes d’Angleterre et qui travaillent mais qui ne peuvent pas trouver de logement ou payer les loyers.

Voilà pourquoi une action urgente et différente est à présent nécessaire. Une action globale, de l’ensemble de la communauté. C’est la raison pour laquelle je consacre toute mon énergie dans mon implication dans le projet Westminster Homeless Action Together qui se déroulera en juillet et dans le cadre duquel nous désirons voir l’ensemble de la communauté collaborer afin d’en savoir plus sur les personnes qui dorment dans les rues du quartier et leur proposer des solutions en vue de sortir de la rue.

Nous voulons que la communauté apporte une perspective différente et travaille avec nous. Nous devons être ambitieux. Nous avons besoin de votre aide pour développer une approche qui servira de nouvelle feuille de route pour éliminer le sans-abrisme de rue.

Mettre un terme au sans-abrisme de rue est une ambition qu’il faut avoir. Je ne vois pas comment on pourrait ne pas avoir cet objectif. J’en ai assez d’entendre que ce n’est pas possible. Si même une seule personne dort dans la rue, c’est une personne de trop. J’en ai assez de voir des personnes mourir dans la rue, seules, effrayées et avec le sentiment d’abandon. J’en ai assez d’entendre des excuses pour lesquelles certaines personnes n’ont pas pu être aidées et j’en ai assez d’entendre que Westminster a, et aura toujours, le nombre le plus élevé de sans-abris du pays. Je pense qu’il est temps pour chacun d’entre nous vivant et travaillant à Westminster de trouver des solutions et d’être fier de faire partie d’un projet qui a contribué à mettre un terme à ces souffrances et à cette indignité.

J’espère que les personnes qui connaissent déjà ces problèmes s’impliqueront dans le projet. Mais j’espère également que celles qui ont toujours pensé que les sans-abris n’étaient pas leur problème s’impliqueront également. Chaque nuit à Westminster, environ 300 personnes dorment dans la rue. Nous devons dès lors redoubler d’efforts. Demain, il sera trop tard !

Les bénévoles doivent davantage parler avec les personnes qui dorment dans la rue afin de connaître leurs souhaits.

Nous avons besoin de votre énergie, de votre compassion, de votre empathie et de votre volonté afin de pouvoir améliorer la vie des personnes les plus vulnérables, et nous devons le faire ensemble !

Vous voulez participer ?

En savoir plus sur www.westminsterhomelessactiontogether.org  

Twitter : https://twitter.com/WHAT_July16

Petra Salva est directrice des services de proximité et d’aide aux sans-abris de l’organisation St Mungo’s.


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