Description du projet

Suite à la guerre civile qui a touché le Sri Lanka de 1983 à 2009, le Gouvernement de l’Inde a décidé de fournir une aide humanitaire et financière au gouvernement et aux habitants du Sri Lanka afin de les aider à se remettre du traumatisme de la guerre. Au total, le gouvernement indien a soutenu différents programmes d’autoconstructions coûtant plus de 240 millions de dollars. Une partie de ce financement se fait sous la forme de subvention, notamment pour le financement du projet de construction de 50.000 logements pour les victimes de la guerre, et une autre partie consiste en une aide sous forme d’emprunt de longue durée.

Pour ce projet, une aide financière et organisationnelle a été fournie pour aider les personnes déplacées à l’intérieur du pays à construire leurs propres logements. L’objectif est de financer et de construire 50.000 logements, pour un total d’environ 225.000 personnes. La majorité de ces logements (44.000) seront construits par les habitants mêmes, environ 4.000 autres seront construits par les travailleurs des plantations et seuls 1.000 logements ont été construits par des entrepreneurs commerciaux avant l’introduction des autoconstructions, considérée comme une solution plus adéquate. L’accent sur les autoconstructions permet aux habitants d’avoir leur mot à dire sur leurs propres solutions de logement.

Le programme se concentre sur les personnes déplacées à l’intérieur du pays, dans les régions rurales du Nord, de l’Est et du Centre du Sri Lanka, ainsi que dans la province d’Uva. Le programme vise à permettre aux locaux de retrouver les terrains et les logements qu’ils possédaient avant la guerre. Dans la pratique, cela implique que certaines familles retournent dans les quartiers qu’ils ont quittés en 2009 ou avant. 

Les maisons qui sont construites font environ 160 m², et sont ainsi relativement grandes par rapport aux maisons souvent construites dans le cadre de projets de réhabilitation. Les propriétaires peuvent prendre les décisions relatives au plan, aux matériels utilisés et à la taille de leur maison, et peuvent décider d’ajouter leurs propres économies ou des emprunts pour inclure des caractéristiques spécifiques ou agrandir la maison.

Depuis le début des constructions en 2012, quelques 45.200 maisons ont été terminées, sur les 50.000 prévues. Ces maisons sont construites sur des sites existants ou sur des nouveaux sites mis à disposition par le gouvernement sri-lankais.

Objectifs

Le principal objectif du projet est de fournir rapidement et durablement des logements aux personnes déplacées à l’intérieur du pays. Ces personnes sont des victimes directes du conflit : celles qui ont perdu leur logement, leurs biens, des membres de leur famille, leurs moyens de subsistance, leurs revenus et leurs réseaux sociaux. Les autres bénéficiaires sont les travailleurs des plantations qui vivent dans des conditions environnementales et des logements précaires, et pour lesquels 4.000 logements sont actuellement construits.

Si ce projet place principalement l’accent sur la fourniture de logements, il a posé les bases d’une approche communautaire en matière de développement. Le logement est la première phase essentielle d’un processus de réhabilitation de longue durée qui devrait être suivi par :

  • la réhabilitation économique des familles qui ont perdu leurs biens, leurs emplois et leurs moyens de subsistance ;
  • la reconstruction de l’infrastructure physique/sociale et de la base économique de la région touchée par la guerre ;
  • la reconstruction des personnes, communautés et réseaux sociaux qui ont été victimes de cassures en matière de relation, d’un ébranlement de leur confiance, de divisions internes et d’un manque de confiance, et qui ont assisté à tellement de violence.

Ces phases doivent être assurées par le gouvernement sri-lankais et les habitants du Sri Lanka mais la contribution de ce projet est de développer un climat favorable pour le développement participatif d’actions soutenant les développements futurs.

Contexte

La guerre civile du Sri Lanka a duré 26 ans et a détruit ou endommagé de nombreuses maisons et infrastructures publiques. Environ 160.000 maisons ont été affectées dans la seule province du nord. Après un conflit aussi long, la communauté était anéantie, avec l’effondrement des réseaux et des relations. L’économie et les structures de gouvernance étaient en crise.

Les familles déplacées qui retournaient dans leurs quartiers d’origine étaient logées dans des hébergements temporaires, construits par le gouvernement sri-lankais, des organisations humanitaires ou les familles mêmes. Ces familles survivaient avec une sécurité minimale et une protection précaire contre les éléments (intempéries, tempêtes, etc.). Ces personnes vivaient dans des sites dispersés, souvent dans des forêts avec un accès difficile, sans électricité ou autres services.

Le projet travaille dans les districts de Jaffna, Kilinochchi, Mullaittivu, Vavuniya et Mannar dans le nord du pays, et dans les districts de Batticaloa et Trincomalee à l’est, qui étaient des régions particulièrement touchées par les conflits durant la guerre et les plus affectées en termes de pertes humaines et matérielles : les maisons, les infrastructures physiques et sociales, les moyens de transport, l’industrie, les commerces, les emplois et les moyens de subsistance ont été détruits ou gravement endommagés.

Principales caractéristiques

L’accent sur les autoconstructions a modifié la philosophie du processus de reconstruction et a permis aux locaux de trouver des solutions pour se remettre de ce conflit.

L’adoption d’une approche axée sur les propriétaires implique de :

  • Charger les propriétaires de la construction des maisons, au lieu de confier ce travail à des entrepreneurs ;
  • Confier les fonds et les processus décisionnels aux familles individuelles ;
  • Confier la mise en œuvre du programme à des personnes vulnérables (personnes déplacées à l’intérieur du pays) qui n’ont pas été habituées à prendre des décisions.Cela a impliqué une modification des méthodes de travail, la mise de côté des appréhensions sur les communautés anéanties et des arguments selon lesquels les familles et communautés laisseraient ces maisons partiellement terminées, dépenseraient l’argent pour d’autres choses ou construiraient des logements précaires. Le rôle des organisations soutenant la mise en œuvre du projet était essentiel à cet égard car elles travaillaient avec les communautés au niveau local.Le fait de confier des responsabilités à ces personnes, comme la prise de décisions ou la gestion de l’argent, et de leur donner un rôle clé dans leur propre processus de développement leur a permis de renforcer leur confiance et leur estime de soi. L’impact de cette culture d’entraide se manifeste dans la qualité des maisons construites, leur propre contribution financière pour agrandir les maisons, la rapidité des constructions, et la confiance que ces personnes affichent pour aborder d’autres problèmes.

Les bénéficiaires potentiels ont posé leurs candidatures pour être inclus dans le projet, et la complexité des besoins a été utilisée pour sélectionner les personnes qui seraient impliquées prioritairement :

  • L’âge (priorité aux personnes âgées) ;
  • La pauvreté (priorité aux personnes les plus pauvres) ;
  • Le nombre de personnes à charge (priorité à ceux qui ont le plus d’enfants et de personnes à charge) ;
  • Les familles dont le chef est une femme :
  • La condition physique du chef de famille (blessé, handicapé, etc.).

La sélection des bénéficiaires et les systèmes de règlement des plaintes impliquaient l’ensemble de la communauté, et les listes des personnes sélectionnées étaient affichées dans des lieux publics à l’attention de tout le monde. Les débats et discussions sur ces listes et l’ouverture du système à l’opinion de tout un chacun rendaient ce processus démocratique et participatif.

Outre les fonctionnaires du gouvernement sri-lankais, les quatre organismes partenaires, à savoir ONU-Habitat, la Fédérations internationales des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Habitat for Humanity et la National Housing Development Authority, contribuent à la sélection des bénéficiaires.

Le projet visait les personnes les plus affectées et les plus vulnérables.

Les principales caractéristiques du projet peuvent être résumées comme suit :

  • Système transparent pour la sélection des bénéficiaires.
  • Réinstallation dans le village original ou dans de nouveaux sites mis à disposition par le gouvernement sri-lankais et approuvés par la communauté.
  • Proposition de 15 à 20 prototypes de logement avec des changements relatifs au climat, aux traditions locales et à la rentabilité.
  • Maisons d’au moins 160 m2.
  • Construction prise en charge par les propriétaires.
  • Subvention de 550.000 roupies sri-lankaises (LKR), soit 3.800 dollars par maison pour les coûts de construction.
  • Paiement en quatre versements lors d’étapes spécifiques de la construction via des transferts électroniques.
  • Contribution d’organismes partenaires afin de permettre des constructions rapides, rentables et adéquates grâce à une aide technique et logistique sur la construction, une aide en matière de fourniture de matériels et une aide en matière de suivi de la qualité, du temps et des coûts de la construction.
  • Infrastructures physiques et sociales fournies par le gouvernement du Sri Lanka.
  • Système efficace de règlement des plaintes.

Quel est son impact ?

Le projet est toujours en cours et il est par conséquent un peu trop tôt pour pouvoir influencer des changements politiques ou institutionnels. Toutefois, ce modèle de facilitation par des organismes partenaires a été présenté au gouvernement indien comme une solution pour améliorer la participation des propriétaires et la qualité des constructions dans le programme national de logement pour les communautés rurales.

Ce projet ne se contente pas de promouvoir le droit au logement et à la réhabilitation des communautés victimes de conflits. Il fournit des logements et des infrastructures, et fournit des maisons qui sont de meilleure qualité et plus grandes que la taille minimale prescrite, et le fait en permettant aux communautés d’aborder d’autres aspects du rétablissement grâce à un renforcement de leurs capacités.

Comment est-il financé ?

Le gouvernement indien a fourni une subvention de 34,8 millions LKR (240 millions de dollars) pour ce projet.

La Phase I concernait la construction de mille logements par des entrepreneurs, pour un coût d’1,4 million LKR (10 millions de dollars).

La Phase II concernait la construction et la rénovation de 45.000 logements et disposait d’un montant de 33,4 millions LKR (230 millions de dollars) pour couvrir :

  • Le paiement des honoraires des quatre organismes partenaires.
  • Le paiement aux bénéficiaires pour la construction d’une maison – Total de 550.000 LKR (4.000 dollars) en quatre versements, (100.000 LKR = 700 dollars ; 200.000 LKR = 1.400 dollars ; 200.000 LKR = 1.400 dollars et 50.000 LKR = 350 dollars).
  • Le paiement aux bénéficiaires pour la rénovation de logements – Total de 250.000 LKR (1.700 dollars) en trois versements (100.000 LKR = 700 dollars ; 125.000 LKR = 900 dollars et 25.000 LKR = 200 dollars).

Le coût des terrains, de l’infrastructure physique et des équipements sociaux est pris en charge par le gouvernement sri-lankais.

Les maisons, qu’il s’agisse de rénovations et ou de nouvelles constructions, appartiennent aux 50.000 familles, et les coûts des entretiens incombent dès lors aux propriétaires. Le coût de l’entretien de l’infrastructure physique et sociale est pris en charge par le gouvernement sri-lankais par le biais de ses ministères et agences de développement.

Aspects innovants

Le modèle des autoconstructions n’est pas nouveau au Sri Lanka. Des maisons ont déjà été construites et des projets ont déjà été mis en œuvre en utilisant ce principe après le tsunami de 2004. Ce qui est en revanche nouveau et innovant est l’introduction d’organismes partenaires dans le cadre organisationnel pour la mise en œuvre du projet. Le rôle de facilitation joué par ONU-Habitat, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Habitat for Humanity et la National Housing Development Authority est nouveau au Sri Lanka, et l’aide apportée par ces organisations s’est avérée essentielle pour l’acceptation du projet par les communautés cibles et pour le succès du projet dans son ensemble. 

L’innovation dans le cadre d’une réhabilitation de communautés à la suite d’un conflit peut être résumée comme suit :

  • Une aide en nature (aide en matière de facilitation) plutôt qu’en espèces (bénéficiant directement aux familles au lieu d’une aide bilatérale de gouvernement à gouvernement).
  • La promotion des autoconstructions à grande échelle au lieu d’engager des entrepreneurs commerciaux.
  • Le transfert des processus décisionnels vers des milliers de familles.
  • Innovation institutionnelle : définir et superviser le travail et la performance de quatre organismes partenaires en tant que facilitateurs, tout en acceptant l’entraide en tant que tradition communautaire.
  • Le principe de « reconstruction des personnes et des communautés en même temps que la reconstruction de logements » place l’accent tant sur le processus que sur le produit.
  • Un programme gouvernemental qui confie la prise de décisions aux communautés est une pratique peu courante.
  • L’investissement dans la création d’une plateforme de développement et la fourniture d’un service traditionnel.

Si une majorité de constructeurs ont utilisé des techniques et matériaux traditionnels, certaines innovations ont été introduites par les organismes partenaires. Une visite a été organisée à Kerala, Gujarat et Maharashtra en Inde pour le personnel des organismes partenaires afin de leur permettre de découvrir des matériaux et projets innovants. Quinze ingénieurs et superviseurs ont participé au projet et ont essayé différentes options comme des dalles pleines pour les toits, des systèmes de fosses jumelles plutôt que des fosses traditionnelles pour les latrines et des blocs de béton à la place des briques.

Quel est son impact sur l’environnement ?

Le choix de matériaux disponibles localement, utilisables par les artisans locaux, facilement réparables ou remplaçables, peu couteux et nécessitant peu d’entretien s’est avéré être la principale philosophie du projet.

Les constructeurs se sont vu proposer des techniques de construction et matériaux alternatifs et ont été formés sur les avantages économiques, environnementaux et sociaux de ces techniques. Toutefois, le projet n’a pas imposé de matériau ou de technique spécifique aux constructeurs qui pouvaient décider eux-mêmes des techniques qu’ils allaient utiliser.

En termes de résistance des logements face aux catastrophes naturelles, plusieurs facteurs ont été intégrés :

  • La conception structurelle des logements rend les structures résistantes aux catastrophes naturelles, surtout aux cyclones et tremblements de terre.
  • Le processus participatif de la prise de décision et de la construction a sensibilisé les locaux sur les catastrophes naturelles et sur les solutions permettant de réduire leur impact (renforcement des murs pour les rendre résistants aux séismes et placement de points d’ancrage dans les toitures pour empêcher les toits de s’envoler lors de cyclones).
  • La formation des maçons les a également sensibilisés sur ces problèmes.

En outre, certains organismes partenaires ont développé des caractéristiques qui permettent de préserver l’environnement. ONU-Habitat a ainsi levé des fonds pour la plantation d’arbres et a développé un programme communautaire de plantation d’arbres dans de nouvelles zones.

Quel est l’impact social du projet?

L’approche axée sur les propriétaires de ce projet a d’autres objectifs que la réduction des coûts de construction grâce à la main-d’œuvre non qualifiée des propriétaires. L’approche participative/consultative doit les considérer comme des « propriétaires » et des « clients » (et non comme des bénéficiaires de subventions) et leur octroie le pouvoir de décision. Il convient de noter que le système des autoconstructions a non seulement amélioré la construction des maisons mais a également joué un rôle majeur pour restaurer la confiance des personnes concernées et cultiver un sentiment de dignité.

Le logement est le premier et le principal résultat à long terme du processus de réhabilitation et de rétablissement des personnes et communautés concernées. Dans le domaine de la réhabilitation physique et du rétablissement complet, de nombreuses actions doivent encore être réalisées en termes de développement et d’infrastructure, physique et sociale, comme la restauration des moyens de subsistance et la création et la génération d’emplois. C’est dans ce contexte que le capital social bâti par le processus participatif de la construction des logements sera avantageux. En un an, un long processus d’engagement dans les processus décisionnels, le partage des responsabilités, la résolution des problèmes, la résolution des conflits, la gestion des finances et l’atteinte de résultats a permis aux citoyens d’être plus déterminés, plus confiants et plus responsables.

Viabilité financière

En termes de besoins globaux de logement, ce projet, qui implique la construction de 50.000 maisons, répond à un quart des besoins des Sri Lankais. Les autres logements nécessaires et la phase suivante du projet (qui se concentre sur le développement économique et l’infrastructure globale) devront être financés par le gouvernement sri-lankais.

Pour réduire les frais futurs pour les propriétaires, l’accent a été placé sur des logements :

  • de taille adéquate, réduisant ainsi les coûts supplémentaires en matière de construction ;
  • sûrs et solides pour résister aux séismes et aux cyclones ;
  • incluant des matériaux de qualité ;
  • avec des terrains de taille raisonnable.

Obstacles

Au début, le programme a rencontré différents obstacles :

  • Manque d’infrastructure dans les régions du projet ;
  • Restrictions au niveau des permis de coupe de bois ou d’extraction de sable ;
  • Facteurs sociaux comme l’alcoolisme, les divorces et les séparations ;
  • Augmentation des coûts des matériaux ;
  • Conditions météorologiques défavorables périodiques ;
  • Manque de motivation pour certains et contraintes de temps pour d’autres.

 

Ces obstacles ont été combattus par les partenaires du projet en :

  • Travaillant avec des ministères du gouvernement et des fournisseurs pour aborder les problèmes d’infrastructure ;
  • Communiquant constamment avec les autorités publiques pour accélérer la délivrance de permis de coupe de bois et d’extraction de sable ;
  • Impliquant les économies pour lutter contre des problèmes sociaux ;
  • Plaçant l’accent sur les acquisitions collectives ;
  • Adaptant l’agenda des constructions pour s’adapter aux conditions météorologiques défavorables ;
  • Organisant des activités pour encourager la motivation parmi les bénéficiaires.

Leçons retenues

Le succès du programme a été attribué à :

  • l’attention accordée aux facteurs tels que l’implication des bénéficiaires dans la construction de leurs logements ;
  • l’octroi adéquat de fonds aux bénéficiaires ;
  • la transparence dans le processus de sélection des bénéficiaires ;
  • l’utilisation de messages cryptés pour le transfert d’instruction vers les banques ;
  • le développement d’un système organisé pour le traitement des dossiers ;
  • le suivi régulier du projet ;
  • la flexibilité au niveau de l’adaptation par rapport aux conditions du sol.

Évaluation

Les maisons ne sont occupées que depuis récemment et le programme est toujours en cours de mise en œuvre, et aucune évaluation finale n’a dès lors pu être réalisée. Toutefois, plusieurs indicateurs ont été pris en considération durant le développement du programme :

  • le niveau de satisfaction des utilisateurs ;
  • le sentiment de propriété qu’ils affichent ;
  • l’investissement au niveau des extensions et rénovations ;
  • les données sur les actions communautaires collectives. En outre, il n’y a eu aucune escalade des coûts et aucun grand retard au niveau des constructions.

Des discussions ont été amorcées avec des universités locales, ONG, agences internationales de développement et communautés pour réaliser des études sur l’impact de l’approche des autoconstructions dirigées par les propriétaires pour les constructions.

Reconnaissance

C’est la première fois que ce projet participe à un prix. Toutefois, le modèle a été reconnu par les partenaires de développement au Sri Lanka incluant les missions diplomatiques/de l’ONU, des ONG internationales et le gouvernement sri-lankais.

Transfert

Le modèle a déjà été adopté par le comité du logement et du développement urbain du gouvernement indien sur le rajeunissement et le renforcement des centres de construction, qui a étudié différentes solutions pour remettre sur pied le réseau des centres de construction dans le pays afin de soutenir des programmes de construction à grande échelle.

L’approche favorisant le renforcement de la confiance et de la motivation, la prise de décisions et l’autonomisation des propriétaires a été adoptée pour les 4.000 maisons des travailleurs des plantations, qui doivent encore être construites. Les bénéficiaires et les sociétés de plantations ont approuvé l’approche. Ces maisons devaient à l’origine être construites par des entrepreneurs.

Les résultats positifs de l’approche du projet, tant au niveau des maisons construites qu’en termes humains (confiance, estime de soi, prise d’initiatives) suggèrent que cette approche pourrait être reproduite, non seulement pour les reconstructions après des catastrophes naturelles, mais également dans des circonstances normales où les bénéficiaires sont défavorisés d’une manière ou d’une autre.